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"Pour compléter ce mouvement de découverte intérieure, il
sera bon de ne pas négliger le développement mental. Car
l'instrument mental peut être, indifféremment, une grande
aide ou un très grand obstacle. La mentalité humaine, à son
état naturel, est toujours limitée dans sa vision, bornée dans
sa compréhension, rigide dans ses conceptions. Il faut donc
faire un effort constant pour l'élargir, l'assouplir et
l'approfondir."
(La Science de Vivre, Bulletin de novembre 1950)


Le malheur est que la plupart des gens, plus ils pensent,
plus ils se croient supérieurs. Le mental est satisfait de soi et
n'aspire pas beaucoup au progrès — il pense tout savoir. Et
beaucoup de gens pensent que leur façon de penser est la
meilleure; ils ne peuvent pas comprendre qu'il y a toujours
plusieurs façons de penser un même sujet. Et plus leur
pensée est forte et précise, plus ils sont convaincus qu'il y a
une façon de penser. C'est pourquoi j'ai dit ici que certains
exercices peuvent élargir votre pensée et vous donner
l'habitude de voir les choses à plusieurs points de vue à la
fois .
" I l est très nécessaire de considérer chaque chose à autant
de points de vue que possible. Pour cela, il est un exercice qui
donne beaucoup de souplesse et d'élévation à la pensée ;
voici en quoi il consiste : on pose une thèse en la formulant
clairement, puis on lui oppose son antithèse avec la même
précision. Ensuite, par la réflexion attentive, il faut élargir le
problème ou s'élever au-dessus, jusqu'à ce que l'on ait trouvé
la synthèse qui unisse les deux contraires en une idée plus
vaste, plus haute et plus compréhensive."

Posez-moi une thèse.
X — Thèse : Chacun porte sa croix dans le monde.
Antithèse : Il y a des hommes qui sont au-dessus de toute
affliction humaine.
Et la synthèse?
Y — I l y a une partie de l'être, en chacun, qui est audessus
de l'affliction.
Z — Il y a tant d'hommes différents dans le monde.
W — La croix est nécessaire pour sauter par-dessus la
souffrance.
Ce n'est pas une synthèse cela.
X—Dans ma thèse, j'ai parlé des gens "ordinaires"... Dans
l'antithèse je parle des gens "extraordinaires".
Oui, mais vous croyez que les gens extraordinaires n'ont
pas de croix ! Même les êtres supérieurs ont leur croix à
porter.
Il s'agit d'une différence de conscience. Chez les uns, ce
sont les états de conscience extérieurs qui sont les plus développés;
d'autres, au contraire, ont pris soin de développer les
états de conscience supérieurs. Alors dire "chacun porte sa
croix" est vrai pour la conscience extérieure (pour les
événements matériels, pour les événements qui touchent
l'être vital, l'être émotif et le mental), pour ces gens-là il y
aura toujours un nombre considérable de catastrophes,
d'autant plus que les catastrophes semblent être proportionnelles
à la capacité des individus, elles ont l'air d'être
dosées suivant leur capacité de supporter les choses. Il

se pourrait précisément que ceux qui ont des capacités
supérieures, aient comme un surplus de souffrances -et de
malheurs.
Mais il y a des gens qui sont au-dessus des malheurs, et
pourtant les malheurs existent pour eux. Pourquoi? Parce
que la conscience intérieure en eux est plus forte, plus
développée que la conscience extérieure (je ne parle pas ici
des- êtres "transformés", car chez eux, n'est-ce pas, on peut
envisager un état de choses où même l'être physique est audessus
des souffrances; nous parlons des hommes tels qu'ils
sont actuellement). Si le siège de votre conscience est situé à
un endroit où ces choses extérieures n'existent pas, on peut
dire que vous ne portez pas votre croix, parce que vous êtes
au-dessus d'elle. Pourtant il y a des exceptions, des êtres
humains qui sont au-dessus des afflictions et qui portent leur
croix. Comment concilier ces deux choses apparemment
contradictoires?
Les malheurs sont différents.
Non, les misères et les malheurs humains sont toujours
de la même nature; il y a des souffrances qui proviennent de
vous-même, des circonstances ou de l'état général; c'est-àdire
que l'on est soumis à ces souffrances depuis la naissance
et que personne n'y échappe. Elles ne sont pas toujours de la
même intensité, mais il y en a toujours. Il semble donc qu'il
y ait contradiction, et pourtant c'est inexact! Car pour
certaines gens c'est comme si cela n'existait pas, tout en
existant! comme si cela n'était pas, tout en étant! Ni l'un ni
l'autre ne sont complètement vrais, ni l'un ni l'autre ne sont
complètement faux.
Il est un état de conscience humain (ce n'est pas encore
surhumain, c'est vraiment humain) où les deux choses
peuvent être concomitantes. On peut avoir des souffrances et
on peut ne pas les sentir, être comme si elles n'existaient

pas. C'est-à-dire qu'un malheur, une "croix" n'affecte que la
conscience extérieure, le physique, le mental, le vital et le
psychique — à vrai dire, le psychique est au-dessus de
toute souffrance. Prenons un exemple très simple : une
maladie. Un désordre physique fait souffrir, n'est-ce pas,
parfois beaucoup, mais il y a des gens qui sont dans un état
de conscience tel, que leurs souffrances physiques n'existent
pas, elles ne sont pas réelles pour eux. C'est la même chose
pour l'éloignement; si l'on aime quel-qu'un et que l'on soit
séparé de cette personne, on souffre — c'est l'une des
souffrances les plus répandues, ce sont les attachements qui
sont brisés — eh bien, dans un certain état de conscience le
lien véritable entre deux êtres ne peut pas être brisé, car il
n'appartient pas au domaine où les choses se brisent. Par
conséquent, on est au-dessus de ce qui peut arriver.
Mais avant d'atteindre à un état de conscience supérieur,
il y a un stade où l'on peut développer en soi la raison — une
raison claire, précise, logique et assez objective dans sa
vision des choses. Et quand on développe cette raison
suffisamment, toutes les impulsions, tous les sentiments,
tous les désirs, tous les bouleversements peuvent être mis
en présence de cette raison et cela vous rend raisonnable.
La plupart des gens, quand quelque chose les tourmente,
deviennent très déraisonnables. Par exemple, quand ils sont
malades, ils passent leur temps à dire : "Oh! comme je suis
malade, comme c'est terrible! est-ce que cela va durer tout
le temps comme cela?" Et naturelle-ment, cela devient de
pire en pire. Ou quand un malheur leur arrive, ils s'écrient :
"Ce n'est qu'à moi que ces choses arrivent ! moi qui pensais
que tout était beau avant", et ils ont des crises de larmes,
des crises de nerfs. Eh bien, sans parler de surhomme, il y a
dans l'homme une capa-cité supérieure, qu'on appelle la
raison, qui peut regarder les choses calmement, froidement,
raisonnablement. Et

cette raison vous dit : "Ne vous tourmentez pas, cela
n'améliorera rien; il ne faut pas se plaindre, il faut accepter la
chose puisqu'elle est arrivée." Alors on devient tout de suite
plus calme. C'est une très bonne éducation mentale, cela
développe le jugement, la vision, l'objectivité et, en même
temps, cela agit très sainement sur votre caractère. Cela vous
permet d'éviter le ridicule de vous laisser aller à vos crises et
vous permet de vous conduire comme une personne
raisonnable.
Il y a une chose très difficile pour le mental, mais qui
est très importante, à mon avis : il ne faut jamais permettre à
son mental de juger des choses et des hommes. Dire "cela
est bon, cela est mauvais, ceci est bien et cela est mal, celuilà
a tel défaut, celui-ci a telle mauvaise chose, etc.", c'est du
jugement péjoratif.
Tous les gens qui exercent leur intelligence, plus ils
sont intelligents, plus ils s'aperçoivent qu'ils ne savent rien
du tout et qu'avec le mental on ne peut rien savoir. On peut
penser d'une façon, juger d'une manière, voir d'une façon,
mais on n'est jamais sûr de rien — et jamais on ne sera sûr
de rien. On peut toujours dire "peut-être est-ce comme cela"
ou "peut-être est-ce comme ceci;" et ainsi de suite,
indéfiniment, parce que le mental n'est pas un instrument de
connaissance.
Au-dessus des pensées, il y a les idées pures; les pensées
servent à exprimer les idées pures. Et la Connaissance est
bien au-dessus du domaine des idées pures, comme ces
dernières sont bien au-dessus de la pensée. Il faut donc
savoir remonter de la pensée à l'idée pure — et l'idée pure
elle-même n'est qu'une traduction de la Connaissance. Et la
Connaissance ne peut s'obtenir que par l'identification
totale. Alors, quand vous vous mettez dans votre petite
mentalité humaine, cette mentalité de la conscience
physique qui fonctionne tout le temps, qui regarde tout, qui
juge tout du haut de sa supériorité dérisoire, qui dit

"cela est mauvais, cela ne doit pas être comme ça", vous êtes
sûr de vous tromper, sans exception. Et le mieux est de se
taire et de regarder bien les choses, et, petit à petit, vous
formez au-dedans de vous des enregistrements et vous gardez
tout cela sans prononcer aucun jugement. Quand vous êtes
capable de garder tout cela au-dedans de vous,
tranquillement, sans aucune agitation, et de le présenter tout
tranquillement à la partie la plus haute de votre conscience
en essayant de garder un silence attentif, et d'attendre, alors
peut-être, lentement, comme venant de très loin et de très
haut, quelque chose comme une lumière se manifestera, et
vous saurez un peu plus de vérité.
Mais aussi longtemps que vous agitez vos pensées et les
débitez en petits morceaux, vous ne saurez jamais rien. Je
vous répéterai cela cent fois s'il le faut, mais je puis vous
assurer que tant que vous n'êtes pas convaincu de cela, vous
ne sortirez jamais de votre ignorance.
Y a-t-il un nombre exact d'idées pures?
Pour savoir cela, il faut aller voir le Suprême et le lui
demander! Je ne m'occupe pas de statistiques!
Voici une petite histoire. Un de mes amis avait fait un
voyage aux Indes et on l'avait prié de raconter son voyage.
Une vieille dame très croyante se trouvait là, elle lui a
demandé : "Aux Indes, est-ce que les âmes sont comptées?"
Il a répondu : "Oui." "Combien sont-elles?" demandait la
vieille dame. Et lui de répondre "Une seule."


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