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Mère lit une ancienne étude consacrée aux rêves,
dans Paroles d 'Autrefois.
"...plus d'un tiers de notre existence se passe à dormir..."


Le sommeil physique mérite donc bien notre attention. J'ai
dit "sommeil physique", car nous avons tendance à croire
que notre être tout entier dort quand le corps physique est
endormi.
"On dit parfois que c'est dans le sommeil des hommes que
se découvre leur vraie nature."
Leur vraie nature, cela ne veut pas dire leur nature profonde,
mais leur nature spontanée, qui n'est pas contrôlée,
car le contrôle de la volonté cesse pendant le sommeil. Et
tout ce que l'on ne fait pas à l'état de veille, on le fait pendant
le sommeil, parce que le contrôle de la volonté est
enlevé.
"Tous les désirs qui sont refoulés sans être dissous, [...]
tentent de se satisfaire pendant que la volonté est assoupie.
Et comme les désirs sont de véritables centres dynamiques
de formation, ils tendent à organiser, en nous et autour de
nous, l'ensemble de circonstances le plus favorable à leur
satisfaction."
Dans une autre leçon, nous avons parlé du pouvoir de
formation mentale : le mental forme des entités, qui ont
une vie plus ou moins indépendante et qui essaient de se
manifester. Ici, je ne parle pas de la pensée, mais du désir.
Le désir appartient au domaine vital, mais au centre de ce

désir, il y a toujours une pensée, et le désir devient d'au-tant
plus actif et plus dynamique qu'il contient en lui ce pouvoir
de formation mentale et le pouvoir de réalisation vitale. Le
vital est le centre du dynamisme de l'être, de l'énergie
active, et les deux combinés font quelque chose de très fort
qui a une tendance considérable à se réaliser — d'ailleurs,
tout dans l'univers tend à la manifestation, et les choses qui
sont empêchées de se manifester perdent, du fait même, leur
force et leur capacité. La plupart des méthodes qui visent au
contrôle de soi se sont servies, juste-ment, de la répression,
du refoulement des mouvements, avec l'idée que si l'on
continue assez longtemps cette suppression, on arrive à tuer
l'élément que l'on ne veut pas. Ce serait tout à fait vrai s'il
s'agissait, seulement du monde physique, mais derrière le
monde physique, il y a le monde subconscient, et derrière le
monde subconscient, il. y a l'immensité de l'Inconscient. Et
ce que vous ne savez pas, c'est qu'à moins que vous ne
détruisiez en vous le désir même, c'est-à-dire le germe de la
formation, cette formation, que vous empêchez de se
manifester, est pour ainsi dire comprimée dans le
subconscient — chassée et comprimée tout au fond — et si
vous allez chercher dans le subconscient, vous verrez qu'elle
attend là de faire son oeuvre. C'est pourquoi tant de gens
qui, pendant des an-nées et des années, ont pu contrôler un
mouvement qu'ils ne voulaient pas, sont tout d'un coup pris
par surprise par ce mouvement qui jaillit d'en bas, avec
d'autant plus de force qu'on l'a comprimé plus longtemps.
Donc, les rêves sont d'une grande utilité, parce que ce
mouvement de suppression n'existe plus, la volonté
consciente n'étant plus là (elle dort ou elle s'en va ailleurs),
et le désir refoulé jaillit d'en bas et se manifeste sous forme
de rêve, si bien que l'on apprend beaucoup de choses sur sa
propre nature; c'est pourquoi il est dit que dans le sommeil
et dans les rêves, l'homme peut découvrir sa vraie nature —

ce n'est pas sa nature vraie, sa nature profonde, qui est sa
nature psychique, mais la nature spontanée, non contrôlée.
"Ainsi peut se trouver détruit en quelques heures de
nuit le fruit de bien des efforts faits par notre pensée consciente
pendant le jour. [...] Il faut donc apprendre à connaître nos rêves,
et tout d'abord à distinguer entre eux, car ils sont de nature et
de qualité très diverses. Souvent, dans une même nuit, nous
pouvons avoir des rêves qui appartiennent à des catégories
différentes suivant la profondeur de notre sommeil."
Je ne sais pas si quelqu'un ici a observé ce phénomène,
mais suivant les heures de la nuit, ou suivant le temps que
vous avez dormi, votre sommeil change de qualité. Si vous
vous donnez la peine d'observer (il y a d'ailleurs peu de
gens qui se donnent cette peine), il se peut qu'ayant été
réveillé subitement à une heure anormale, vous ayez
remarqué que vous n'étiez pas dans le même état de
sommeil dans les deux cas. Il y a aussi des heures où vous
avez différents genres de rêves; si vous vous observez, vous
le verrez très bien. Il y a des heures où il est très difficile de
vous réveiller, car vous dormez très profondément, vous
êtes tout à fait inconscient des choses extérieures. À
d'autres moments, au contraire, il suffit d'un tout petit bruit,
très léger, pour vous réveiller en sursaut.
Pendant la nuit, je n'ai pas peur de certaines choses, mais
pendant la journée j'en ai peur, pourquoi?
Cela veut dire que votre être vital est plus "vieux" que
votre être physique.

(Mère poursuit sa lecture) " I l n'est pas douteux qu'à
de nombreux points de vue, notre subconscient a plus de
savoir que notre conscience habituelle."
Ici, je vais corriger un mot : ce n'est pas le "subconscient"
qui a plus de savoir que notre conscience habituelle,
mais le "supraconscient", ce qui échappe à notre conscience,
non parce qu'il est inférieur, mais parce qu'il est supérieur.
Quand nous nous posons un problème pendant la nuit, ce
problème va trouver les régions supérieures de notre être et,
le matin, nous recevons la réponse, la solution, parce que làhaut,
dans les profondeurs de notre conscience, nous savons
des choses que nous ne savons pas dans notre conscience
extérieure.
Pendant le sommeil, on a souvent l'impression de pénétrer
dans une région de lumière, de connaissance supérieure, mais
au réveil on n'en rapporte que l'impression, le souvenir,
pourquoi?
C'est que dans l'échelle de l'être, qui s'étend de la conscience
la plus extérieure à la conscience la plus haute, il y a
des vides, des solutions de continuité, et quand la conscience
monte, descend et remonte l'échelle, elle passe par des
espèces de trous noirs où il n'y a rien. Alors elle entre dans
un sommeil, une sorte d'inconscience, et se réveille tant bien
que mal de l'autre côté et se souvient mal de ce qu'elle a
rapporté d'en haut. C'est ce qui arrive très fréquemment et
spécialement dans cet état que l'on appelle samddhil. Les gens
qui entrent en samâdhi, découvrent qu'entre leur conscience
extérieure active et leur conscience de méditation, il y a un
vide. Là-haut, ils sont presque nécessairement conscients —
conscients de l'état dans le-quel ils se trouvent —, mais
quand ils redescendent vers
Extase ou transe yoguique.

leur corps, en route, ils entrent dans une sorte de trou où ils
perdent tout — ils ne peuvent pas rapporter l'expérience
avec eux. Il faut toute une discipline pour créer en soi les
marches multiples qui permettent à la conscience de ne pas
oublier ce qu'elle a éprouvé là-haut. Ce n'est pas une
discipline impossible, mais elle est extrêmement longue et il
faut une patience inébranlable, car c'est comme si vous
vouliez construire en vous un être, un corps; et pour cela, il
faut d'abord les connaissances nécessaires, mais aussi une
persistance, une persévérance dont la longueur décourage
beaucoup de gens. Mais c'est tout à fait indispensable si
vous voulez participer à la connaissance de votre être
supérieur.
Est-ce qu'il est utile de noter ses rêves?
Oui, pendant plus d'un an je me suis livrée à cette sorte
de discipline de soi. Je notais tout — quelques mots, une
petite chose, une impression — et j'essayais de passer d'un
souvenir à un autre. Au début, ce n'était pas très productif,
mais au bout de quatorze mois à peu près, je pouvais suivre,
en commençant par la fin, tous les mouvements, tous les
rêves jusqu'au commencement de la nuit. Cela vous met dans
un état si conscient, si continu, que finalement je ne dormais
plus du tout. Mon corps était étendu, profondément endormi,
mais il n'y avait aucun repos dans la conscience. Le résultat
était absolument merveilleux; on devient conscient des
différentes phases du sommeil et d'absolument tout ce qui
s'y passe, dans le moindre détail; alors plus rien ne peut
échapper à votre contrôle. Mais si, pendant la journée, vous
avez beaucoup à faire et que vous ayez vraiment besoin de
sommeil, je vous conseille de ne pas essayer !
En tout cas, il y a une condition tout à fait indispensable,
c'est de ne pas faire le moindre mouvement en se

réveillant; il faut arriver à se réveiller dans un état de complète
immobilité, autrement tout disparaît.
Est-ce que le mental a besoin de repos, indépendamment du
corps physique et du cerveau physique?
Oui, absolument besoin. Et ce n'est que dans le silence
que le mental peut recevoir la vraie lumière d'en haut. Je ne
crois pas que l'être mental soit exposé à la fatigue; s'il se
trouve fatigué, c'est plutôt une réaction du cerveau. C'est
seulement dans le silence qu'il peut s'élever au-dessus de
lui-même. Mais au point de vue du sommeil et des rêves
dont nous parlions, il y a un phénomène très remarquable. Je
l'ai expérimenté. Si vous arrivez à établir, non seulement le
silence dans votre tête, mais aussi le repos dans votre vital,
l'arrêt de toutes les activités de votre être, et si, sortant du
domaine des formes vous entrez dans cet état que l'on
appelle le Satchiddnanda, la Conscience suprême, avec trois
minutes de cet état-là, vous êtes plus reposé qu'en huit
heures de sommeil. Ce n'est pas très facile, non... C'est la
Conscience absolument consciente, mais complètement
immobile, en pleine lumière d'origine. Si vous obtenez cela,
si vous arrivez à tout immobiliser en vous, alors tout votre
être participe à cette Conscience suprême, et j'ai bien noté
que trois minutes de cet état-là équivalaient comme repos (et
j'entends par là, le repos corporel, le repos des muscles) à
huit heures de sommeil ordinaire. _r
Le corps vital a-t-il aussi besoin de repos?
Oui. Le corps vital entoure le corps physique d'une sorte
d'enveloppe, qui a, à peu près, la densité de ces vibrations de
chaleur que l'on observe quand il fait très chaud. Et c'est
cela qui est l'intermédiaire entre le corps subtil et le

corps vital le plus matériel. C'est cela qui protège le corps
contre toutes les contagions, les fatigues, les surmenages, et
même les accidents. Alors, si cette enveloppe est complètement
intacte, elle vous protège de tout, mais il suffit
d'une émotion un peu trop forte, d'une fatigue, d'un
mécontentement, d'un choc quelconque pour qu'elle soit
comme égratignée, et une toute petite égratignure per-met
n'importe quelle intrusion. La science médicale aussi s'est
aperçue que si l'on est en parfait équilibre vital, on n'attrape
pas de maladies, ou en tout cas on a une sorte d'immunité
aux contagions. Si vous avez cet équilibre, cette harmonie
intérieure qui garde l'enveloppe intacte, elle vous protège de
tout. Il y a des gens ainsi qui mènent une vie tout à fait
ordinaire, qui savent dormir comme il faut, manger comme il
faut, et leur enveloppe nerveuse est si intacte qu'ils passent à
travers tous les dangers comme si cela ne les regardait pas.
C'est une capacité que l'on peut éduquer en soi. Si l'on
devient conscient du point faible de son enveloppe, il suffit
parfois de quelques minutes de concentration, d'appel de
force, de paix intérieure, pour que cela s'arrange, se guérisse
et que la chose malencontreuse disparaisse.


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