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Douce Mère, je n'ai pas compris "la puissante immobilité
d'un esprit immortel".
(La Synthèse des roga, Vol. I, pp. 150-51)


Qu'est-ce que tu n'as pas compris? Qu'un esprit immortel a
une puissante immobilité? Cela dit ce que ça veut dire. Un
esprit immortel est nécessairement immobile et puissant, par
le fait même qu'il est immortel.
Mais alors Sri Aurobindo dit : "Sa règle [de la Guîtâ]
n'est pas la maîtrise du mental sur les impulsions vitales,
mais la puissante immobilité d'un esprit immortel."
Oui. Mais c'est une conséquence, mon enfant; tu dois lire
le commencement de la phrase si tu veux comprendre... Ah!
(s'adressant à un disciple) "Give me the light and the book."
(Mère cherche) Voilà, il dit : "La Guîtâ vise à quelque chose
d'absolu et sans mélange, sans compromis, à une conversion,
une attitude qui change tout l'équilibre de l'âme. Sa règle
n'est pas la maîtrise du mental sur les impulsions vitales,
mais la puissante immobilité d'un esprit immortel."
C'est clair comme le jour. La Guîtâ exige la puissante
immobilité d'un esprit immortel — tout le reste est secondaire.
Ce que la Guîtâ veut, c'est que l'esprit ait conscience
de son immortalité et qu'en conséquence, il ait une puissante
immobilité.
Parce que c'est un fait, c'est comme cela. Quand l'esprit
est conscient de l'immortalité, il devient d'une immobilité
toute faite de puissance. L'immobilité. C'est-à-dire, il ne
bouge plus, mais c'est une immobilité puissante, ce n'est pas
une immobilité d'inertie ou d'impuissance;

c'est une immobilité puissante qui èst_ une base pour l'action,
c'est-à-dire que tout ce que l'on fait s'appuie sur cette
immobilité puissante, toute-puissante, de l'esprit qui est
immortel.
Mais, n'est-ce pas, il n'y a pas d'explication qui puisse
vous donner cela; il faut avoir l'expérience. Tant que l'on
n'a pas eu l'expérience, on ne peut pas comprendre ce que
celà veut dire... Et c'est pour tout la même chose : la tête, là,
le petit cerveau, ne peut pas comprendre. De la minute où
on a l'expérience, on comprend — pas avant. On peut avoir
une sorte d'imagination, mais ce n'est pas comprendre. Pour
comprendre, il faut vivre. Quand tu seras consciente de ton
esprit immortel, tu sauras ce qu'est sa puissante immobilité
— mais pas avant. Autrement, ce sont des mots.
Tu ne comprends pas comment on peut être immobile et
puissant en même temps, c'est cela qui te gêne? Eh bien,
moi, je te réponds que la plus grande puissance est dans
l'immobilité. C'est la puissance souveraine.
Et il y a une toute petite application superficielle que
peut-être tu comprendras. Il y a quelqu'un qui vient vous
insulter ou vous dire des choses désagréables; et si l'on se
met à vibrer à l'unisson de cette colère ou de cette mauvaise
volonté, on se sent tout à fait faible et démuni, et on fait des
bêtises généralement. Mais si l'on arrive à garder au-dedans
de soi, et spécialement dans sa tête, une complète
immobilité qui refuse de recevoir ces vibrations, alors en
même temps on sent une grande force, et l'autre ne peut pas
vous déranger. Si l'on reste très tranquille, même
physiquement, et que la violence vienne vers vous et que
vous soyez capable de rester très tranquille, très silencieux,
très immobile, eh bien, cela a un pouvoir non seulement sur
vous, mais sur l'autre aussi. Si vous n'avez pas toutes ces
vibrations de réponse intérieure, si vous pouvez rester
absolument immobile au-dedans de vous, partout, cela a
une action pour ainsi dire immédiate sur l'autre.
Cela te donne une idée de ce qu'est le pouvoir de
l'immobilité. Et c'est un fait courant, qui peut se produire
tous les jours; ce n'est pas une grande chose de la vie
spirituelle, c'est une chose de la vie matérielle, extérieure.
Il y a un pouvoir formidable dans l'immobilité :
l'immobilité mentale, l'immobilité sensorielle, l'immobilité
physique. Si vous pouvez rester comme un mur, absolument
immobile, tout ce que l'autre envoie lui retombera
dessus immédiatement. Et cela a une action immédiate.
Cela peut arrêter le bras de l'assassin, tu comprends, cela a
cette force-là. Seulement, il ne faut pas avoir l'air d'être
immobile, et puis au-dedans être dans un bouillonnement!
Ce n'est pas cela que je veux dire. Je veux dire une
immobilité intégrale.
Mère, est-ce la même chose que l'égalité d'âme dont Sri
Aurobindo a parlé?
L'égalité d'âme est un chemin. C'est un moyen, c'est un
chemin — ce peut être un but aussi. Mais ce n'est pas le
couronnement.
Par exemple, il y a ceux qui disent, qui professent que
tout ce qui arrive est l'expression de la Volonté divine (j'ai
parlé de cela la dernière fois, je crois), il y a toute une façon
de regarder la vie, de concevoir la vie, qui est comme cela,
qui dit : "Tout ce qui est, le monde tel qu'il est, tout ce qui
arrive est l'expression de la Volonté divine; par conséquent
la sagesse veut (si nous voulons être en relation avec le
Divin) d'accepter, sans sourciller et sans la moindre
émotion ou sans la moindre réaction, tout ce qui arrive,
puisque c'est l'expression de la Volonté divine et qu'il est
entendu que nous nous inclinons devant elle."

c'est une immobilité puissante qui est une base pour l'action,
c'est-à-dire que tout ce que l'on fait s'appuie sur cette
immobilité puissante, toute-puissante, de l'esprit qui est
immortel.
Mais, n'est-ce pas, il n'y a pas d'explication qui puisse
vous donner cela; il faut avoir l'expérience. Tant que l'on n'a
pas eu l'expérience, on ne peut pas comprendre ce que cela:
veut dire... Et c'est pour tout la même chose : la tête, là, le
petit cerveau, ne peut pas comprendre. De la minute où on a
l'expérience, on comprend — pas avant. On peut avoir une
sorte d'imagination, mais ce n'est pas comprendre. Pour
comprendre, il faut vivre. Quand tu seras consciente de ton
esprit immortel, tu sauras ce qu'est sa puissante immobilité
— mais pas avant. Autrement, ce sont des mots.
Tu ne comprends pas comment on peut être immobile et
puissant en même temps, c'est cela qui te gêne? Eh bien,
moi, je te réponds que la plus grande puissance est dans
l'immobilité. C'est la puissance souveraine.
Et il y a une toute petite application superficielle que
peut-être tu comprendras. Il y a quelqu'un qui vient vous
insulter ou vous dire des choses désagréables; et si l'on se
met à vibrer à l'unisson de cette colère ou de cette mauvaise
volonté, on se sent tout à fait faible et démuni, et on fait des
bêtises généralement. Mais si l'on arrive à garder au-dedans
de soi, et spécialement dans sa tête, une complète
immobilité qui refuse de recevoir ces vibrations, alors en
même temps on sent une grande force, et l'autre ne peut pas
vous déranger. Si l'on reste très tranquille, même
physiquement, et que la violence vienne vers vous et que
vous soyez capable de rester très tranquille, très silencieux,
très immobile, eh bien, cela a un pouvoir non seulement sur
vous, mais sur l'autre aussi. Si vous n'avez pas toutes ces
vibrations de réponse intérieure, si vous pouvez rester
absolument immobile au-dedans de vous,

partout, cela a une action pour ainsi dire immédiate sur
l'autre.
Cela te donne une idée de ce qu'est le pouvoir de
l'immobilité. Et c'est un fait courant, qui peut se produire
tous les jours; ce n'est pas une grande chose de la vie
spirituelle, c'est une chose de la vie matérielle, extérieure.
Il y a un pouvoir formidable dans l'immobilité :
l'immobilité mentale, l'immobilité sensorielle, l'immobilité
physique. Si vous pouvez rester comme un mur, absolument
immobile, tout ce que l'autre envoie lui retombera
dessus immédiatement. Et cela a une action immédiate. Cela
peut arrêter le bras de l'assassin, tu comprends, cela a cette
force-là. Seulement, il ne faut pas avoir l'air d'être
immobile, et puis au-dedans être dans un bouillonnement !
Ce n'est pas cela que je veux dire. Je veux dire une
immobilité intégrale.
Mère, est-ce la même chose que l'égalité d'âme dont Sri
Aurobindo a parlé?
L'égalité d'âme est un chemin. C'est un moyen, c'est un
chemin — ce peut être un but aussi. Mais ce n'est pas le
couronnement.
Par exemple, il y a ceux qui disent, qui professent que
tout ce qui arrive est l'expression de la Volonté divine (j'ai
parlé de cela la dernière fois, je crois), il y a toute une façon
de regarder la vie, de concevoir la vie, qui est comme cela,
qui dit : "Tout ce qui est, le monde tel qu'il est, tout ce qui
arrive est l'expression de la Volonté divine; par conséquent
la sagesse veut (si nous voulons être en relation avec le
Divin) d'accepter, sans sourciller et sans la moindre émotion
ou sans la moindre réaction, tout ce qui arrive, puisque c'est
l'expression de la Volonté divine et qu'il est entendu que
nous nous inclinons devant elle."

C'est une conception qui tend, justement, à aider les gens à
obtenir cette égalité d'âme. Mais si vous adoptez cette
conception sans adopter son contraire et en faire une synthèse,
eh bien, naturellement, vous n'avez qu'à vous asseoir
dans la vie et puis ne rien faire. Ou, en tout cas, ne jamais
essayer de faire faire un progrès au monde.
Je me .souviens d'avoir lu en classe, avant que ce ne soit
notre classe de maintenant (une classe qui était peut-être le
mercredi aussi, je ne sais pas, mais dans laquelle je lisais
des livres), j'ai lu un livre d'Anatole France qui avait un
esprit très fin — je crois bien que c'était le livre de "Jérôme
Coignard", mais je ne suis pas absolument sûre—, où il dit
que les hommes seraient parfaitement heureux s'ils n'avaient
pas le souci d'améliorer la vie. Je ne cite pas les mots
exacts, mais l'idée. Le malheur commence avec cette volonté
de rendre les gens et les choses meilleurs ! (Mère rit) C'est sa
façon de dire une chose qui est juste-ment la même que celle
que je viens de dire, sous une autre forme. Si vous voulez
être paisible, content, toujours satisfait, d'une égalité d'âme
parfaite, il faut vous dire : "Les choses sont comme elles
doivent être", et si vous êtes religieux, vous devez vous dire:
"Elles sont comme elles doivent être parce qu'elles sont
l'expression de la Volonté divine", et nous n'avons qu'une
chose à faire, c'est de les accepter comme elles sont et d'être
bien tranquilles, parce qu'il vaut mieux être tranquille que
d'être agité. Lui, retourne la chose et il la dit de l'autre
manière; il dit : la vie est très confortable et très tolérable,
et très acceptable, si les hommes ne commençaient pas à
vouloir qu'elle soit autre-ment. Et de la minute où ils ne
sont pas contents, naturellement personne n'est content!
puisque l'on trouve que ce n'est pas comme ce doit être, eh
bien, on commence à être malheureux — et les autres aussi.
Mais si tout le monde avait ce bon sens de dire : les
choses sont comme elles doivent être; on meurt parce
qu'on doit mourir, et on est malade parce qu'on doit être
malade, on est séparé des gens qu'on aime parce qu'on doit
être séparé, et puis, etc., et on est dans la pauvreté parce
qu'on doit être pauvre, on... n'est-ce pas, il n'y a pas de
limites. Eh bien, si d'une façon complète, totale, on dit : les
choses sont comme elles doivent être, cela n'a pas de sens
d'en souffrir ou de se révolter, c'est une stupidité!... Ah ! il
faut être logique. Alors nous disons que la misère commence
avec la volonté que les choses soient mieux qu'elles ne sont.
Pourquoi ne voulez-vous pas être malade quand vous êtes
malade? Vous êtes beaucoup plus malade quand vous ne
voulez pas être malade en étant malade, que si vous vous
dites : "Bon, c'est la Volonté de Dieu, j'accepte ma maladie!"
Au moins vous êtes tranquille, cela vous aide à guérir, peutêtre...
Et les gens pauvres, pourquoi veulent-ils être riches?
Et les gens qui perdent leurs enfants ou leurs parents,
pourquoi ne veulent-ils pas que ce soit comme cela? Si tout
le monde voulait que les choses soient comme elles sont,
tout le monde serait content.
C'est un point de vue. Seulement, il se trouve que peutêtre
— peut-être que la Volonté divine n'est pas tout à fait
comme cela. Et peut-être que c'est comme l'histoire... vous
connaissez tous l'histoire de l'éléphant et de son cornac?
L'éléphant, son cornac et le brâhmane sur la route, qui
refusait de se retirer du chemin de l'éléphant, et quand le
cornac lui a dit : "Va-t'en", il a répondu : "Non, Dieu en moi
veut rester là", et le cornac de répondre : "Par-don, mais
Dieu en moi te dit de t'en aller!"
Alors la réponse à Anatole France, c'est peut-être
justement qu'il y a une volonté supérieure à celle de
l'homme, qui veut que les choses changent. Et alors, il n'y a
qu'à obéir et à les faire changer.
Voilà. C'est tout?

Douce Mère, il est écrit ici : "...sur le chemin des oeuvres,
l'action est le noeud qu'il faut défaire en premier,..."
(La Synthèse des 7°oga, Vol. I, p. 149)
Pourquoi l'action est-elle un noeud?
Parce que l'on est attaché à l'action. Le noeud, c'est le
noeud de l'ego. Vous faites l'action à cause du désir. Sri
Aurobindo le dit, n'est-ce pas : la façon ordinaire de faire
l'action est liée au désir, sous une forme ou une autre —un
désir, un besoin —, alors c'est ce noeud-là. Si vous n'agissez
que pour satisfaire le désir (un désir que vous appelez un
besoin, ou une nécessité, ou n'importe, mais au fond, si vous
allez tout à fait au fond de la chose, vous voyez que c'est
l'impulsion d'un désir qui vous fait agir), eh bien, si vous
n'agissez que sous l'effet de l'impulsion du désir, vous ne
pourrez plus agir quand vous supprimerez le désir.
Et c'est la première réponse que les gens vous font.
Quand on leur dit : "Faites l'action sans être attachés au
résultat de l'action, ayez cette conscience que ce n'est pas
vous qui agissez, que c'est le Divin qui agit", la réponse de
quatre-vingt-dix-neuf personnes et demie sur cent, c'est :
"Mais si je sens comme cela, je ne bouge plus! je ne fais
plus rien; c'est toujours un besoin, un désir, une impulsion
personnelle qui me fait agir d'une façon ou d'une autre."
Alors Sri Aurobindo dit : "Si vous voulez réaliser cet
enseignement de la Guîtâ, la première chose à faire est de
défaire ce noeud", le noeud qui attache l'action au désir —
si bien attaché que, si vous retirez l'un, vous retirez l'autre.
Il dit qu'il faut défaire le noeud pour pouvoir retirer le désir
et continuer à agir.
Et c'est un fait, c'est cela qu'il faut faire. Il faut défaire le
noeud. C'est une petite opération intérieure que l'on peut
très bien faire; et quand on a fait l'opération, on

s'aperçoit que l'on agit absolument sans qu'il y ait aucun
motif personnel — mais mû par une Force qui est plus haute
que votre force égoïste, et plus puissante aussi. Et alors on
agit, mais les conséquences de l'action ne reviennent plus
sur vous.
C'est un phénomène de conscience merveilleux, et tout à
fait concret. Dans la vie, vous faites une chose (quelle que
soit la chose que vous fassiez, bonne, mauvaise, indifférente,
cela ne fait rien), n'importe quelle chose a immédiatement
une série de conséquences. En fait, vous le faites pour
obtenir certaines conséquences, c'est pour cela que vous
agissez, en vue d'une conséquence. Par exemple, si je mets
ma main comme cela pour prendre le micro, je cherche la
conséquence, tu vois, de faire du bruit dans le micro. Et il y
a toujours, toujours une conséquence. Mais si vous défaites
le noeud et que vous laissiez une Force qui vient d'en haut
— ou d'ailleurs — agir à travers vous et vous faire faire les
choses, il y a des conséquences à cette chose, mais elles ne
viennent plus à vous puisque ce n'est pas vous qui avez
engendré l'action, c'est la Force d'en haut. Et les
conséquences vont là-haut, ou alors elles sont guidées,
voulues, dirigées, contrôlées par la Force qui vous a fait
mouvoir. Et vous vous sentez ab-so-lu-ment libre, plus rien ne
revient vers vous du résultat de ce que vous avez fait.
Il y a des gens qui ont eu cette expérience (mais ces
choses-là viennent d'abord dans un éclair, un moment, et
puis elles se retirent; c'est seulement quand on est tout à fait
prêt pour la transformation que cela vient et que cela
s'installe), eh bien, certaines gens ont eu cela une fois, pour
peut-être quelques secondes dans leur vie, ils ont eu l'expérience;
et alors le mouvement s'est retiré, l'état de conscience
s'est retiré; mais le souvenir reste. Et ils imitent cela.
Et quand, par hasard, ce sont des gens qui savent faire des
discours, comme certains gourou qui ont des disciples
à qui ils enseignent le chemin, ils leur disent cela : "Quand
c'est le Divin qui agit à travers vous et que vous avez défait -
le noeud du désir, vous n'avez plus aucune conséquence
morale ou autre de ce que vous faites. Et vous pouvez faire
n'importe quoi : vous pouvez assassiner votre voisin, vous
pouvez violer une femme, vous pouvez faire toutes les
choses que le Divin veut en vous — et vous n'aurez jamais
une conséquence."
Et en fait, ils le font! Ça, ils prennent l'expérience
comme un manteau pour couvrir tous leurs débordements...
Ceci soit dit en passant pour vous méfier des gens qui
prétendent être quelque chose qu'ils ne sont pas.
Mais, d'ailleurs, le résultat est très simple, parce que,
immédiatement, ils subissent les conséquences de leurs
prétentions (ils disent qu'ils n'en ont pas, mais ils les subissent).
J'ai eu un exemple très frappant d'un sannyâsin qui
était furieux contre quelqu'un qui ne voulait pas être son
disciple (ce qui prouvait déjà qu'il était loin d'avoir réalisé
cet état), et qui voulait se venger. Et en effet, il avait certains
pouvoirs, il avait fait une formation très puissante pour
détruire la personne qui avait refusé d'être son disciple. Il se
trouve que cette personne était en contact avec Sri
Aurobindo. Il lui a raconté l'histoire, et Sri Aurobindo m'a
répété l'histoire. Et le résultat a été que la formation de cet
individu, qui agissait avec la Volonté divine soi-disant, est
retombée sur lui de telle façon que c'est lui qui est mort!
Et c'était simplement le fait de rétablir la vérité. Il n'y
avait pas autre chose à faire.
Alors, la morale de l'histoire est qu'il ne faut pas prétendre,
il faut être — qu'il faut être tout à fait sincère et ne
pas couvrir ses désirs avec de belles théories.
J'ai rencontré beaucoup de gens qui prétendaient avoir
une égalité d'âme parfaite et une liberté parfaite, et qui se
cachaient derrière ces théories : "Tout est la Volonté

divine", et qui en fait, dans leur pensée, substituaient leur
volonté à la Volonté divine, et qui étaient fort loin de réaliser
ce qu'ils prétendaient. C'étaient des paresseux qui ne
voulaient pas faire d'efforts et qui aimaient mieux garder
leur nature comme elle était que de travailler à la transformer.
Voilà.
Douce Mère, est-ce que ces gens ont des pouvoirs?
Oui! Il y en a qui ont de grands pouvoirs. Mais ce sont
des pouvoirs qui viennent du vital et d'une association avec
des entités vitales.
Il y a toutes sortes de pouvoirs. Seulement, ces pouvoirslà
ne tiennent pas en présence du vrai Pouvoir divin — ça ne
peut pas résister. Mais vis-à-vis des individualités humaines
ordinaires, ils ont beaucoup de pouvoir.
Alors ils peuvent faire du mal?
Beaucoup. Ils ne peuvent pas : ils en font. Ils en font
beaucoup. La quantité de gens qui sont harcelés parce qu'ils
ont eu le malheur de rencontrer un soi-disant sannyâsinl est
considérable, considérable. Je ne vous dis pas cela pour
vous faire peur, parce que, ici, vous êtes à l'abri, mais c'est
un fait. En recevant l'initiation, ils ont reçu l'imposition
d'une force du monde vital qui est tout ce qu'il y a de plus
dangereux... Ce n'est pas toujours le cas, mais c'est le plus
souvent le cas.
Parce que la sincérité est une vertu tellement rare dans le
monde qu'il faut s'incliner devant elle avec respect
' Bien entendu, ceci ne vise que ceux qui revètent la robe orange dans le seul but de
cacher leurs passions égoïstes derrière le voile d'un vêtement généralement respecté. Il
ne saurait être question de ceux qui ont un coeur pur et dont le costume est
simplement le signe extérieur de leur consécration intégrale à la vie spirituelle. (La
Mère)

quand on la rencontre. "Sincérité", ce que nous appelons
sincérité, c'est-à-dire une honnêteté et une transparence
parfaites : qu'il n'y ait nulle part quelque chose qui prétende,
qui se cache, ou qui veuille se faire passer pour ce
qu'elle n'est pas.

 


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