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Depuis le 15, il y a tout un travail de préparation de la
transformation. Comment pourrait-on appeler cela?... un
transfert de pouvoir.
Les cellules, toute la conscience matérielle, obéissait à
la conscience individuelle intérieure — psychique le plus
souvent, ou mentale (mais le mental, il y a longtemps qu'il
se taisait). Mais maintenant, ce mental matériel est en train
de s'organiser comme l'autre, ou plutôt comme tous les
autres, comme le mental de tous les états d'être.
C'est comme un déplacement de la volonté directrice. Et
là, matériellement, physiquement, il y a comme un
étonnement; et un besoin de s'identifier à la nouvelle
direction — c'est un petit peu difficile. C'est difficile à
expliquer aussi... Ce n'est plus la même chose qui vous fait
agir. "Agir" : tout, n'est-ce pas, bouger, marcher, n'importe
quoi. Ce n'est plus le même centre. Et alors, si, par
habitude, on essaye de se raccrocher au vieux centre, oh !
cela fait un grand désordre, et il faut être bien soigneux de
ne pas laisser l'habitude, la vieille habitude s'exprimer, se
manifester.
C'est difficile à dire. C'est encore trop seulement une
action.
La pensée ici, dans ce cerveau-là, a de la difficulté à
s'adapter.
Parce que, pendant deux jours (je veux dire deux jours
continus) il y avait tout le temps une aspiration : "Comment
sera ce monde nouveau quand il sera matériel, ici?
Comment sera ce monde nouveau?" Et alors, cela m'avait
tellement mis "dedans", que j'étais.., je n'étais pas loin,
mais il y avait comme un matelas de brouillard entre moi et
le monde tel qu'il est. C'était là encore aujourd'hui.

(silence)
Ce matin, par exemple, plusieurs fois, pendant un certain
temps (je ne sais pas combien de temps, mais pas très
court: un quart d'heure, une demi-heure, je ne sais pas), les
cellules du corps, c'est-à-dire la forme du corps, avaient
l'expérience que de rester ensemble ou de se dissoudre
dépend d'une certaine attitude — une attitude ou une
volonté, quelque chose qui tient de la volonté et de l'attitude.
Et avec la perception (quelquefois presque double, en
même temps, l'une étant plutôt un souvenir et l'autre une
chose vécue) de ce qui vous fait mouvoir, agir, savoir; la
vieille manière comme un souvenir, et la nouvelle manière
où, évidemment, il n'y a aucune raison de se dissoudre,
excepté si on le choisit — cela n'a pas de sens, c'est une
chose qui n'a pas de sens : pourquoi se dissoudre?
Et si, au moment où l'on retombe... ce n'est pas
exactement cela... quand la vieille conscience revient à la
surface, si l'on n'est pas très attentif, cela produit naturellement
un évanouissement.
Pendant, oh ! c'était longtemps, pendant tout le temps
entre cinq heures et six heures moins le quart, c'était comme
cela.
Cela donne, en même temps, un sentiment d'irréalité de la
vie et d'une réalité que l'on pourrait appeler éternelle : le
sens de la mort n'existe pas, cela ne veut rien dire. Ce n'est
qu'un choix. Et la dislocation qui n'a pas de sens, qui n'a pas
de raison d'être, c'est une fantaisie.
Et alors, toute la vieille manière de voir, de sentir, de
percevoir, est derrière comme une sorte de matelas — un
matelas de brouillard — qui rend le contact cotonneux,
imprécis.
Maintenant, n'est-ce pas, j'ai retrouvé la conscience
ordinaire, alors je peux l'exprimer; autrement, c'était
difficile à exprimer. Et le contraste ou l'opposition est

pénible, douloureuse; les deux se plaignent : l'autre a
l'impression qu'il s'évanouit, et le nouveau qu'on ne le
laisse pas tranquille. Quand on est dans l'un ou dans l'autre,
ça va, mais quand les deux sont ensemble, ce n'est pas très
agréable. Et il y a une sorte de sentiment d'incertitude; on
ne sait pas très bien où l'on est, si l'on est ici, si l'on est là;
on ne sait pas très bien.
Mais ce changement de pouvoir initiateur, si l'on peut
dire, ce transfert de pouvoir, cela m'a fait l'effet d'une
expérience unique, de quelque chose qui n'avait jamais eu
lieu avant. Malheureusement, cela n'a pas duré longtemps.
Mais l'expérience a laissé une sorte de certitude dans le
corps — il est moins incertain de l'avenir. Comme si c'était
venu lui dire : "Ce sera comme cela."
Si cela reste, c'est l'évidente immortalité.
Comment définis-tu ce mental physique, celui qui a fait
l'objet du transfert de pouvoir?
Ce n'est pas le mental physique. Le mental physique, il
y a longtemps qu'il est changé. C'est le mental matériel —
pas même le mental matériel : le mental de la Matière. C'est
la substance mentale qui appartient à la Matière elle-même,
aux cellules. C'est ce que l'on appelait autre-fois "l'esprit de
la forme" quand on disait que les momies gardaient leur
corps intact aussi longtemps que l'esprit de la forme
persistait'. C'est ce mental-là, ce mental tout à fait matériel.
L'autre, le mental physique, il y a longtemps qu'il était
organisé.
' Dans son Entretien du 10 mars 1951, Mère avait dit à propos
des violations de
sépulture en Égypte : "... dans la forme physique, se trouve
"l'esprit de la forme", et cet
esprit de la forme persiste pendant un certain temps, même
quand, extérieure-ment,
on dit que la personne est morte; et aussi longtemps que
l'esprit de la forme persiste,
le corps ne se détruit pas. Dans l'ancienne Égypte, ils avaient
cette connaissance; ils
savaient que s'ils préparaient le corps d'une certaine façon,
l'esprit de la forme ne s'en
irait pas et le corps ne se dissoudrait pas."

Alors, quelle est la différence entre ce mental matériel et le
mental physique?
Le mental physique, c'est le mental de la personnalité
physique formée par le corps. Il croît avec le corps, mais ce
n'est pas le mental de la Matière : c'est le mental de l'être
physique. Par exemple, c'est ce mental physique qui donne
le caractère — caractère corporel, caractère physique — et
qui est en grande partie formé par l'atavisme et par
l'éducation. C'est tout cela que l'on appelle le "mental
physique". Oui, c'est le résultat de l'atavisme, de l'éducation
et de la formation du corps; c'est ce qui fait le caractère
physique. Par exemple, il y a des gens qui sont patients, des
gens qui sont forts, etc. — physiquement, n'est-ce pas, non
pour des raisons vitales ou mentales, mais purement
physiquement; on a un caractère. C'est le mental physique.
Et cela fait partie de tout yoga intégral : on fait la discipline
de ce mental physique. Il y a plus de soixante ans que j'ai
fait cela.
Mais alors, par exemple, ce mental qui est spontanément
défaitiste, qui a toutes sortes de craintes, de peurs, qui voit
le pire, qui répète toujours les mêmes choses, est-ce le
mental physique ou le mental matériel?
C'est la partie la plus inconsciente du mental physique,
et c'est cela qui fait le lien entre le mental physique et cette
substance matérielle. Mais c'est déjà un mental organisé, tu
comprends? C'est la partie la plus matérielle, celle qui
touche au mental. Comment peut-on appeler ce mental? On
ne peut même pas l'appeler le "mental corporel" : c'est le
mental des cellules, c'est un mental cellulaire.
Ce mental cellulaire existe dans les animaux, et même il
y a un petit commencement (mais très petit, comme une
promesse) dans les plantes — elles répondent à une action

mentale. Elles répondent. Dès que la Vie se manifeste, il y a
déjà comme une promesse de mental, de mouvement mental.
Et dans les animaux, c'est clair. Tandis que ce mental
physique n'a vraiment commencé à exister que dans
l'homme. C'est ce que le tout petit enfant a déjà; il a déjà un
mental physique; c'est-à-dire que deux tout petits enfants ne
sont pas pareils, leurs réactions ne sont pas les mêmes, il y a
déjà une différence. Et c'est surtout ce qui vous est donné
avec la forme spéciale de votre corps, par l'atavisme, puis
développé pleinement par l'éducation.
Non, le mental physique, dès que l'on fait un yoga intégral,
il faut s'en occuper, tandis que ce mental matériel,
cellulaire, je t'assure que c'est tout à fait nouveau — c'est
tout à fait nouveau.
C'est le mental qui était comme une substance non
coordonnée, qui avait une activité constante, pas organisée
(Mère fait un geste de trépidation continue). C'est celui-là qui est
en train de s'organiser. C'est cela qui est important, parce
que Sri Aurobindo avait dit que c'était inorganisable et qu'il
n'y avait qu'à le rejeter de l'existence. Et j'avais cette
impression aussi. Mais quand l'action transformatrice est
constante sur les cellules, ce mental matériel commence à
s'organiser, c'est cela qui est merveilleux — il commence à
s'organiser. Et comme il s'organise, il apprend à se taire —
c'est ce qu'il y a de plus beau! il apprend à rester tranquille, à
se taire et à laisser la Force suprême agir sans intervenir.
Le plus difficile, c'est dans les nerfs, parce qu'ils ont tellement
l'habitude de cette volonté consciente ordinaire, que
quand elle s'arrête et que l'on veut l'Action directe de tout en
haut, ils deviennent comme fous. L'autre jour, j'ai eu cette
expérience-là, qui a duré plus d'une heure, et c'était difficile;
mais cela m'a appris beaucoup de choses — beaucoup de
choses. Et tout cela, c'est ce que l'on peut appeler le
"transfert de pouvoir"; c'est l'ancien pouvoir

qui se retire. Et alors avant que le corps ne s'adapte au
nouveau pouvoir, il y a une période, là, qui est critique.
Comme toutes les cellules sont en état d'aspiration constante,
ça va relativement vite, mais tout de même... les
minutes sont longues.
Mais de plus en plus, il y a une espèce de certitude dans
les cellules, que tout ce qui se passe, est en vue de cette
transformation et de ce transfert du pouvoir directeur. Et
même au moment où c'est matériellement douloureux (pas
même physiquement : matériellement douloureux), les cellules
gardent cette certitude. Et alors elles résistent, elles
endurent la souffrance sans dépression, sans être aucunement
affectées, avec cette certitude que c'est pour préparer
la transformation, le processus de transformation et de
transfert du pouvoir directeur. Comme je le disais, c'est
dans les nerfs que l'expérience est la plus pénible — naturellement,
parce que ce sont les cellules les plus sensibles,
celles qui ont la sensation la plus aiguë. Mais ils ont une
réceptivité très considérable, très spontanée, spontané-ment
forte — il n'y a pas d'effort à faire — à la vibration
physique harmonieuse (qui est très rare, mais enfin cela
existe chez certains individus). Et cette vibration physique...
ce que l'on pourrait appeler une force physique, une vibration
harmonieuse physique, spontanément harmonieuse, n'est-ce
pas, sans nécessité d'une intervention mentale, comme les
vibrations d'une fleur, par exemple... il y a des vibrations
physiques qui sont comme cela, qui portent en elles une
force harmonieuse.., et les nerfs sont extrêmement sensibles
et réceptifs à cette vibration, qui les remet d'aplomb tout de
suite.
C'est très intéressant, cela explique beaucoup, beau-coup
de choses. Un jour viendra où tout cela sera expliqué et mis
à sa place. Ce n'est pas encore le moment de révéler, mais
c'est très intéressant.
J'ai vraiment l'impression que cela commence à s'orga-

viser, le travail commence à s'organiser.
Naturellement, il faut éviter soigneusement de faire
intervenir une organisation mentale, c'est pour cela que je
n'essaye pas d'expliquer trop. Le mental vient, et alors ce
n'est plus cela.


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