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Il arrive une chose encore assez indéfinissable.
Le corps avait l'habitude de remplir ses fonctions automatiquement,
comme une chose naturelle, c'est-à-dire que
pour lui, la question de leur importance ou de leur utilité nè
se posait pas : il n'avait pas, par exemple, cette vision
mentale ou vitale des choses, de ce qui est "important" ou
de ce qui est "intéressant" et de ce qui ne l'est pas. Ça
n'existait pas. Et puis, maintenant que les cellules deviennent
conscientes, elles ont comme un recul (Mère fait un
mouvement en retrait) : elles se regardent, elles commencent à
se regarder faire, et elles se demandent beaucoup à quoi ça
sert, tout cela. Et alors, une aspiration : "Comment?
comment ça doit être vraiment? Quelle est notre fonction,
notre utilité, notre base? Oui, quelle est notre base et notre
standard de vie?" On pourrait dire, pour traduire encore
mentalement : "Comment est-ce que l'on sera quand on sera
divin? Quelle différence y aura-t-il? Quelle est la manière
divine d'être?" Et ça, ce qui parle là, c'est toute cette espèce
de base physique, qui est entièrement faite de milliers de
petites choses absolument indifférentes en elles-mêmes, qui
n'ont de raison d'être que dans leur ensemble, leur totalité,
comme un support pour une autre action, mais qui en ellesmêmes
semblent n'avoir aucun sens. Et alors, c'est encore la
même chose : une espèce de réceptivité, d'ouverture
silencieuse pour se laisser pénétrer; et une très subtile
perception d'une manière d'être qui serait lumineuse,
harmonieuse.
Cette manière d'être, elle est encore très indéfinissable;
mais dans cette recherche, il y a une constante perception
(qui se traduit par une vision) d'une lumière multicolore,
de toutes les couleurs — de toutes les couleurs, non pas par
couches, mais comme si c'était (geste en pointillé) une asso-

ciation par points, de toutes les couleurs. Il y a deux ans
(un peu plus de deux ans, je ne me souviens plus), quand
j'ai rencontré les tantriques, que j'ai eu un rapport avec
eux, j'ai commencé à voir cette lumière-là, et je pensais
que c'était la "lumière tantrique", la façon tantrique de voir
le monde matériel. Mais maintenant, je vois ça constamment,
associé à tout, et ça semble être ce que l'on pourrait
appeler une "perception de la vraie Matière". Toutes
les couleurs possibles sont associées sans être mélangées
(même geste de pointillage), et associées par points lumineux.
Tout est comme constitué de cela. Et ça paraît être le vrai
mode d'être — je ne suis pas encore sûre, mais en tout cas,
c'est un mode d'être beaucoup plus conscient.
Et je le vois tout le temps : les yeux ouverts, les yeux
fermés, tout le temps. Et on a une curieuse (pour le corps),
une curieuse perception, à la fois de subtilité, de pénétrabilité
si l'on peut dire, de souplesse de forme et... pas
positivement d'une suppression, mais d'une diminution
considérable de la rigidité des formes (suppression de la
rigidité, mais pas suppression des formes : une souplesse aux
formes). Et le corps lui-même, la première fois qu'il a senti
cela dans une partie ou l'autre, il a eu l'impression de — il
est un peu perdu comme cela —, l'impression de quelque
chose qui échappe. Mais si l'on se tient bien tranquille et
que l'on attende tranquillement, ça se remplace simplement
par une sorte de plasticité, de fluidité, qui semble être
un mode nouveau des cellules.
Ce serait probablement ce qui, matériellement, doit
remplacer l'ego physique; c'est-à-dire que la rigidité de la
forme semble devoir céder à cette nouvelle manière d'être.
Mais, n'est-ce pas, le premier contact est toujours très "surprenant",
mais petit à petit le corps s'habitue. C'est le
moment du passage d'une manière à l'autre, qui est un peu
difficile. Ça se fait très progressivement, et pourtant, il y a
un moment (au moment du passage), il y a quelques

secondes qui sont... le moins que l'on puisse dire, c'est
"inattendues".
Toutes les habitudes sont, comme cela, défaites. Et
pour tous les fonctionnements, c'est comme cela : pour la
circulation du sang, pour la digestion, pour la respiration
— toutes les fonctions. Et au moment du passage, ce n'est
pas que l'une remplace brusquement l'autre, mais c'est un
état de fluidité entre les deux, qui est difficile. C'est
seulement cette grande Foi, tout à fait immobile, lumineuse,
constante, immuable, la foi dans l'existence réelle du
Seigneur suprême, dans la seule existence réelle du Suprême,
qui fait que tout continue en apparence la même chose.
Ce sont comme de grandes vagues de tous les mouvements
ordinaires, les manières d'être ordinaires, les habitudes
ordinaires, qui sont repoussés et qui reviennent, qui
essayent d'engloutir, et encore c'est repoussé. Et je vois
que pendant des années, le corps et toute la conscience
corporelle se reprécipitaient dans l'ancienne manière
comme salut, comme moyen de salut, pour échapper; et
maintenant, on a obtenu qu'il ne le fasse plus, qu'il accepte
au contraire : "Eh bien, si c'est la dissolution, c'est la
dissolution", mais il accepte ce qui sera.
Mentalement, quand ça se produit dans le mental
physique (il y a des années de cela, mais ça, je l'avais observé),
c'est ce qui donne aux gens l'impression qu'ils vont
devenir fous et qui leur fait peur (et avec la peur, les choses
arrivent), et alors ils se reprécipitent dans le bon sens ordinaire
pour y échapper. C'est l'équivalent — ce n'est pas la
même chose, mais c'est l'équivalent de ce qui se produit
dans le matériel : on a l'impression que toute la stabilité
habituelle disparaît. Eh bien, pendant longtemps — pendant
longtemps —, il y avait ce recul dans l'habitude; et
alors on est bien tranquille, on recommence. Et maintenant,
elles ne veulent plus : "Quoi qu'il arrive, on verra
bien" — la grande aventure.

Comment on sera — comment on sera? comment...
N'est-ce pas, les cellules disant : "Comment nous devrons
être? comment nous serons?"
C'est intéressant.


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