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Pourquoi la souffrance? Comment guérir la souffrance?
Pendant longtemps, ces derniers temps, c'est-à-dire pendant
des jours les uns après les autres, il y a eu la perception très
aiguë, très intense, très claire, que l'action de la Force se
traduisait extérieurement par ce que nous appelons la
"souffrance", parce que c'est le seul genre de vibration qui
puisse sortir la Matière de l'inertie.
La Paix, le Calme suprêmes se sont déformés et défigurés
en inertie et en tamas, et comme c'était, justement, la
déformation de la Paix et du Calme véritables, il n'y avait
pas de raison que ça change ! une certaine vibration d'éveil
— de réveil — était nécessaire pour sortir de ce tamas, qui
ne pouvait pas passer directement du tamas à la Paix; il
fallait quelque chose pour secouer le tamas, et cela s'est
traduit, extérieurement, par la souffrance.
Je parle ici de la souffrance physique, parce que toutes
les autres souffrances — les souffrances vitales, mentales et
émotives — sont dues à un faux fonctionnement du mental,
et celles-là.., on peut simplement les classer dans le Mensonge,
c'est tout. Mais la souffrance physique me fait l'effet
d'un enfant qui est battu, parce que, ici, dans la Matière, le
Mensonge est devenu ignorance, c'est-à-dire qu'il n'y a pas
de mauvaise volonté — il n'y a pas de mauvaise volonté
dans la Matière, tout est inertie et ignorance : ignorance
totale de la Vérité, ignorance de l'Origine, ignorance de la
Possibilité et ignorance même de ce qu'il faut faire pour ne
pas souffrir matériellement. Cette ignorance est partout
dans les cellules, et c'est seulement l'expérience — et
l'expérience de ce qui se traduit dans cette conscience
rudimentaire par la souffrance — qui peut éveiller, faire

naître le besoin de savoir et de guérir, et l'aspiration à se
transformer.
C'est devenu une certitude, parce que dans toutes ces
cellules, est née l'aspiration, qui devient de plus en plus
intense et qui s'étonne de la résistance, mais elles ont
observé que quand quelque chose est dérangé dans le
fonctionnement (c'est-à-dire qu'au lieu d'être souple,
spontané, naturel, le fonctionnement devient un effort
pénible, une lutte avec quelque chose qui prend l'apparence
d'une mauvaise volonté, mais qui est seulement une réticence
qui ne comprend pas), à ce moment-là, l'intensité de
l'aspiration, de l'appel, est décuplée, elle devient constante.
La difficulté est de rester à cet état d'intensité; généralement,
tout retombe, je ne peux pas dire dans une somnolence, mais
c'est une sorte de relâchement, on prend les choses
facilement; et c'est seulement quand le désordre intérieur
devient pénible que l'intensité croît et reste permanente.
Pendant des heures — des heures — sans fléchissement,
l'appel, l'aspiration, la volonté de s'unir au Divin, de devenir
le Divin, est maintenu à son maximum. Pourquoi? Parce qu'il
y avait ce que, extérieurement, on appelle un désordre
physique, une souffrance. Autre-ment, quand il n'y a pas de
souffrance, il y a de temps en temps une envolée, puis ça
retombe dans un fléchissement, puis à une autre occasion il y
a une autre envolée... Ça n'en finit plus. Ça dure pendant des
éternités. Si nous voulons que les choses aillent vite
(relativement vite, suivant le rythme de nos existences), c'est
ce coup de fouet qui était nécessaire. J'en suis convaincue,
parce que dès que l'on est dans son être intérieur, on traite ça
avec mépris (pour soi-même).
Mais alors, tout d'un coup, quand vient cette vraie
Compassion de l'Amour divin et que l'on voit toutes ces
choses, qui paraissent si horribles, si anormales, si absurdes,
cette grande douleur qui est sur tous les êtres et

même sur les choses.., alors est née dans cet être physique
l'aspiration à soulager, à guérir, à faire disparaître ça. Il y a
dans l'Amour, à son Origine, quelque chose qui se traduit
constamment par l'intervention de la Grâce; une force, une
douceur, quelque chose qui est comme une vibration de
réconfort, qui est répandue partout, mais qu'une conscience
éclairée peut diriger, concentrer sur certains points; et c'est
là, c'est même là que j'ai vu quel vrai usage on pouvait faire
de la pensée : la pensée sert comme d'un canal pour porter
cette vibration de place en place, partout où c'est nécessaire.
Cette force, cette vibration de douceur est là d'une façon
statique sur le monde, pressant pour être reçue, mais c'est
une action impersonnelle, et la pensée — la pensée éclairée,
la pensée soumise, la pensée qui n'est plus qu'un instrument,
qui n'essaye plus de mettre en mouvement les choses, qui se
satisfait d'être mue par la Conscience supérieure — la
pensée sert d'intermédiaire pour établir un contact, établir
un rapport et faire que cette Force impersonnelle puisse agir
partout où c'est nécessaire, sur des points précis.
On peut dire d'une façon absolue que le remède accompagne
toujours le mal. On pourrait dire que la guéri-son
de chaque souffrance coexiste avec la souffrance. Alors au
lieu de voir un mal "inutile" et "stupide", comme l'on pense
généralement, on voit que le progrès, l'évolution qui a
nécessité la souffrance — qui est la cause et la rai-son d'être
de la souffrance —, arrive au résultat voulu et en même
temps la souffrance est guérie, pour ceux qui peuvent
s'ouvrir et recevoir. Les trois choses : la souffrance comme
moyen de progrès, le progrès, et la guérison de la
souffrance, sont coexistants, simultanés, c'est-à-dire qu'ils
ne se suivent pas, ils sont en même temps.
Si, au moment où l'action transformatrice crée une
souffrance, il y a dans ce qui souffre l'aspiration, l'ouverture
nécessaires, le remède est absorbé en même temps, et

l'effet est total, complet : transformation, avec l'action
nécessaire pour l'obtenir, et, en même temps, guérison de la
fausse sensation produite par la résistance, et la souffrance
est remplacée par... quelque chose qui n'est pas connu sur
cette terre, mais qui tient de la joie, du bien-être, de la
confiance et de la sécurité. C'est une super-sensation, dans
une paix parfaite, et qui est visiblement la seule chose qui
puisse être éternelle.
Cette analyse exprime très imparfaitement ce que l'on
pourrait appeler le "contenu" de l'Ânanda.
Je crois que c'est quelque chose qui a été senti, éprouvé,
partiellement et très fugitivement, à travers tous les âges,
mais qui commence à se concentrer et presque à se
concrétiser sur la Terre. Mais la Matière physique, sous sa
forme cellulaire, a on ne peut pas dire une crainte ni une
anxiété, mais une espèce d'appréhension des vibrations
nouvelles, et cette appréhension naturellement enlève aux
cellules leur réceptivité et prend l'apparence d'un malaise
(ce n'est pas une souffrance, mais un malaise), mais quand
cette appréhension est contrebalancée et guérie par l'aspiration
et la volonté de soumission totale, et par l'acte de
soumission totale, alors, cette sorte d'appréhension ayant
disparu, cela devient un bien-être suprême.
Tout cela, ce sont comme des études microscopiques des
phénomènes de la conscience indépendants de l'intervention
mentale. La nécessité d'employer des mots pour s'exprimer
amène cette intervention mentale, mais dans l'expérience,
elle, n'existe pas. Et c'est très intéressant, parce que
l'expérience pure a un contenu de vérité, de réalité, qui
disparaît dès que le mental intervient. Il y a une saveur de
réalité vraie qui échappe tout à fait à l'expression, à cause de
cela. C'est la même différence qu'entre un individu et son
portrait, un fait et l'histoire racontée. C'est comme cela.
Mais c'est beaucoup plus subtil.

Et alors, pour en revenir à ce que nous disions tout à
l'heure, quand on est conscient de cette Force — de cette
Force, de cette Compassion dans sa réalité essentielle — et
que l'on voit comment elle peut s'exercer à travers l'individu
conscient, on a la clef du problème.


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